FRANCOPHONIE CANADIENNE



Les Québécois
(Québec) : 5 784 635 francophones
(82% de la population provinciale)
DRAPEAU DE LA PROVINCE


DRAPEAU DES FRANCOPHONES
Les Franco-Ontariens
(Ontario) : 520 855 francophones
(4,9% de la population provinciale)


Les Acadiens
(Nouveau-Brunswick, Î.-P.-É., N.-É.) : 288 570 francophones (16% des populations provinciales)
DRAPEAU DES FRANCOPHONES


DRAPEAU DES FRANCOPHONES
Les Franco-Colombiens
(Colombie-Britannique) : 60 675 francophones
(1,6% de la population provinciale)


Les Franco-Albertains
(Alberta) : 58 310 francophones
(2% de la population provinciale)
DRAPEAU DES FRANCOPHONES


DRAPEAU DES FRANCOPHONES
Les Franco-Manitobains
(Manitoba) : 50 575 francophones
(4,5% de la population provinciale)


Les Fransaskois
(Saskatchewan) : 20 740 francophones
(2% de la population provinciale)
DRAPEAU DES FRANCOPHONES


DRAPEAU DES FRANCOPHONES
Les Franco-Terre-Neuviens
(Terre-Neuve) : 2590 francophones
(0,5% de la population provinciale)


Les Francoténois
(Territoires du Nord-Ouest/Nunavut) : 1480 francophones
(2,3% de la population territoriale)
DRAPEAU DES FRANCOPHONES


DRAPEAU DES FRANCOPHONES
Les Franco-Yukonnais
(Territoire du Yukon) : 1235 francophones
(4% de la population territoriale)


Les rudes épreuves du français au Canada

1755 : Lors de l'abominable déportation des Acadiens, les Britanniques expulsent 12 000 francophones de leur pays natal, déchirant familles et amitiés. Famine et misère attendent les survivants. Le peuple Acadien ne s'est jamais vraiment remis de ce drame atroce.

1871 : Le «Common School Act» du Nouveau-Brunswick (l'ancienne Acadie) enlève aux minorités françaises vivant sur son territoire, leurs droits à l'école en français.

1877 : Le «Public School Act» interdit l'enseignement du français à l'Île-du-Prince-Édouard (un autre morceau de l'ancienne Acadie).

1890 : Le Manitoba abolit les écoles catholiques et l'usage du français.

1905 : L'Alberta réduit l'enseignement du français aux première et deuxième années. Après : une demi-heure par jour.

1912 : L'Ontario réduit l'enseignement du français à la première année du primaire (règlement XVII).

1914 : La première guerre mondiale éclate. Les Canadiens-Anglais réclament la conscription mais le Québec la rejette en bloc. En guise de représailles, l'Ontario bannit le français de ses écoles.

1916 : La loi Thornton abolit l'enseignement du français au Manitoba.

1927: Le KKK (Klu Klux Klan, regroupement fanatique anti-noir, anti-juif, anti-catholique et anti-français) devient très influent en Saskatchewan. Allié au mouvement orangiste, il prêche la déportation des noirs et des non-protestants et s'oppose à toute présence de la langue française, si minoritaire soit-elle, à l'extérieur du Québec. Le Klan est présent et très actif au congrès du Parti conservateur provincial en mars 1928. Plusieurs délégués du parti son également membres du Klan et on les laisse distribuer leur documentation haineuse en toute quiétude.

1928: Avec le soutien de la hiérarchie protestante de la Saskatchewan, les klanistes montent des campagnes contre l'utilisation du français dans les écoles. Au printemps de 1928, les commissaires canadiens-français de la province sont traduits en justice pour avoir osé permettre l'enseignement du français pour une période de temps ayant dépassé l'heure permise par la loi et pour avoir permis la conversation française durant les heures de classe et de récréation. On doit remplacer le premier juge de paix à cause de ses liens avec le KKK. Après de longs mois, les commissaires sont acquittés mais le coût des avocats est élevé. Il a fallut solliciter un un appui financier de toute la population francophone pour payer la note.

1929: James T. M. Anderson est élu à la tête de la Saskatchewan. S'ouvre alors un chapitre sombre dans l'histoire des Fransaskois. Partisan du "English Only" dans les écoles, il prend immédiatement des mesures antifrançaises. Quelques mois seulement après les élections, il abolit l'échange des brevets d'enseignement avec le Québec, ce qui rend presque impossible le recrutement d'enseignants francophones par les écoles de la province. La même année, le gouvernement annonce que le catéchisme sera uniquement enseigné en anglais. En 1931, le gouvernement de Regina supprime complètement le cours primaire en français. Le français ne peut plus être enseigné plus d'une heure par jour. Les historien évaluent que le KKK comptait entre 10 000 et 15 000 membres en Saskatchewan à cette époque et que le regroupement fanatique fut très influent au sein du parti conservateur de Anderson.

1944: Après l'élection des néodémocrates en Saskatchewan, le gouvernement implante un système de grandes unités scolaires qui vient mettre un terme à l'existance des petites écoles rurales francophones. Les jeunes Fransaskois deviennent les minorités des grandes écoles centralisées, ce qui cause une augmentation dramatique du taux d'assimilation des francophones.

1965: Des parents francophones de Saskatoon décident de retirer leurs enfants de l'école pour protester contre un règlement scolaire stipulant que l'anglais est la seule langue d'enseignement.

Printemps 1990: En Ontario, une quarantaine de villes suivent l'exemple de Sault-Sainte-Marie (une ancienne fortification française) et se déclarent «unilingues anglaises». Dans la municipalité ontarienne de Brockville, un groupe d'extrémistes antifrancophones s'essuient les pieds et crachent sur le drapeau du Québec devant les caméras de télévision. Face à ces démonstrations haineuses, l'éminent politicien fédéraliste libéral Claude Ryan déclare en chambre: «Si de telles manifestations d'hostilité envers le fait framçais devaient continuer à se multiplier (...) il faudrait à n'en point douter que nous nous interrogions de manière décisive sur notre place dans ce pays.»



Francophone : Personne dont la langue maternelle, ou dont l'une des langues maternelles, est le français.

Source : Recensement de 1996, Statistique Canada.





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